Traversée de Puerto
Rico à Turk & Caicos. Check liste !!!!
Mona passage et
Mouchoir Passage.
Nous avons quitté
notre mouillage de Puerto Real à Puerto Rico le samedi 17 mars à 8 :19 am
comme prévu. Nous avions le choix entre
2 fenêtres météo. La première était samedi et elle nous annonçait peu de vent.
De 5 à 10 nœuds. C’était faible en vent et nous le savions, mais nous savions
également qu’avec cette fenêtre, nous aurions une mer tranquille. La 2e fenêtre
était prévue pour mardi le 20 mars avec des vents de 10 à 15 nœuds. Cette
fenêtre aurait été meilleure côté voile, mais les risques d’une mer plus agitée
était présents.
La première fenêtre
nous a semblé le mieux, car elle donnait sur une fin de semaine donc pas de
manque d’école pour les enfants puisque nous étions le week-end. De plus, pas
de mal de cœur pour Xavier et Patricia en mer puisque nous n’aurions pas de
vague de 12 pieds à affronter. Aussi, le
fait que nous n’ayons pas de pilote auto fait en sorte que si nous pêchons, ça
se complique un peu, car il y a une personne qui doit rester à la barre donc un
joueur de moins dans l’équipe pour remonter le poisson contrairement à moteur.
Nous étions également à sec d’eau et quand on fait de l’eau, c’est préférable
de le faire lorsque les moteurs sont en marche pour économiser les batteries, car
le dessalinisateur prend beaucoup d’énergie. Nous avions également hâte de
partir, car ça faisait un petit bout que nous étions à Puerto Real. Bref, pour
toutes ces raisons, nous avons décidé de prendre la première fenêtre météo soit
celle de samedi.
Donc une fois la
décision prise, nous avons tout inspecté sur le bateau afin de ne pas avoir de
mauvaise surprise en mer, nous avons réparé quelques petits trucs, remplit le
diesel, etc. Patricia a fait une montagne de bouffe pour la traversée afin que
ce soit pratique, car si le temps se gâte durant la traversée, il peut être
difficile de faire à manger dans le bateau dans une mer agitée.
Première journée.
La première journée
de nav c’est fait moitié voile, moitié moteurs avec de 0 nœud de vent à
environs 8 noeuds de vent. Durant cette journée, nous avons croisé une belle
tortue. L’eau était incroyablement limpide nous voyons le fond dans plus de 77
pieds ! Nous avons mis la ligne à l’eau des notre départ et en début
d’après-midi, un beau petit mahi-mahi ( dorade ) mort à l’hameçon. Tout le
monde à son poste. Patricia remplace le Capt à la barre, Xavier enlève tous les
coussins du cockpit, Melya va chercher le coffre à pêche, les gants, etc. Le
Capt ramène le poisson jusqu’à la jupe arrière du cata et demande la gaffe
équipée du crochet, car souvent, lorsque le mahi-mahi approche de la jupe du
bateau, il se débat tellement qu’il réussit à se déprendre de l’hameçon et
c’est ce qui est arrivé. Nous n’avons pas eu le temps de le crocheter et il a
réussi à se déprendre. Déception pour tout le monde à bord d’autant plus que ça
faisait longtemps que nous n’en avions pas pêché de mahi-mahi et c’est
tellement bon, mais bon comme on dit, un perdu et dix de retrouvés ! Le Capt et
Patricia ce sont relié pour faire des quarts de 4 heures chacun aidé de Xavier
et Melya qui nous on remplacé à plusieurs reprises.
2e journée
La 2e journée, pas
beaucoup de vent durant le jour, mais à partir de 16 :00, le vent c’est
levé et nous avons pu faire de la voile toute la nuit. Le matin de cette
journée, nous avons tout de suite mis la ligne à l’eau et cela a porté fruit.
Nous avons pêché un beau gros mahi-mahi. Une fois le mahi-mahi dans le cockpit,
le Capt commence à le préparer, mais Patricia crie qu’il y a quelque chose à
l’avant du bateau qui ressemble à des gros dauphins. Trop de choses en même
temps ! Le mahi-mahi, les poissons, etc. Nous nous approchons donc du banc de
poissons pour nous apercevoir que ce n’est pas des dauphins, mais des baleines.
Elles ont environ une quinzaine de pieds de long et c’est la première fois que
nous voyons ce type de baleine. Il y en a environ une douzaine. Xavier demande
au Capt pour plonger avec elle, mais le Capt ne préfère pas du au fait que nous
ne connaissons pas ce genre de baleine et qu’il a des petits avec leur mère et
cela peut être dangereux. Nous passons environ 20 minutes avec elle et prenons
quelques photos. Elles sont super relax et ne semblent pas effrayées par la
présence du bateau. Nous nous approchons à environ une dizaine de pieds et elles
restent là bien relax. Magique !!! Durant la nuit, Xavier s’est levé à 4:00 am pour
venir barrer avec son papa et après avoir discuté de tout et de rien en
regardant les étoiles, le Capt a été se coucher 2 heures durant que Xavier
barrait tout seul. Tellement apprécié du papa et de la maman!
3e journée
Au lever du soleil,
le vent disparait et on doit démarrer les moteurs. Le Capt met encore sa ligne
à l’eau malgré la réticence de Patricia, car les congélateurs sont pratiquement
remplis, mais pour le Capt, c’est tellement tentant. Il promet à Patricia qu’il
trouvera de la place. Le Capt est à la barre et repère encore un banc de baleine. On met le
cape sur eux et on se rapproche le plus
possible. La veille quand Xavier avait demandé de plonger et que papa n’a pas
voulu et bien durant tout le temps passé après, le papa s’en ai voulu. Ca
arrive pas très souvent de rencontrer des baleines dans une vie donc après un petit
meeting avec les enfants sur quoi faire et ne pas quoi faire, nous sortons les
masques et tubas et nous plongeons avec elles, mais tout en restant très près
de l’échelle du bateau et de ne pas approcher les mamans avec leurs petits. Une
fois à l’eau, Wow et re-Wow, c’était magique. On est dans le grand-bleu, seul
au monde avec des un groupe de baleine d’environs une trentaine d’individus.
Nos yeux se croisent et on dirait qu’elles sont aussi curieuses de nous voir
que de nous les voir. Elles sont super relaxes, avance très lentement en petit
groupe et elles ne pas du tout effrayer
par le bateau même si nous sommes très près . Un moment inoubliable pour nous.
En après-midi,
Patricia est à la barre et voit des oiseaux qui s’agitent et qui plonge à
l’eau. Ca, ça veut dire qu’il y a surement du thon par là, car les thons
mangent les petits poissons et les petits poissons essaient de se sauver et
monte à la surface ce qui permet aux oiseaux des mangers à leur tour. Patricia
met le cape sur les oiseaux. Une fois arrivé près d’eux, la canne à pêche se
met a ce défiler avec le bruit qui vient avec. Bran le bas de combat. Tout le
monde à son poste. Patricia a eu une bonne intuition puisque nous avons remonté
un beau thon d’une dizaine de livres. Hey !!! Le Capt se dit, OK, là c’est fini
pour moi, car la maman ne voudra plus que je pêche faute de place dans le
congélateur, mais dans le moment d’euphorie, elle lance au Capt comme ça. Hey,
tu n’as pas remis la canne à l’eau ! Le Capt ne fait aucun commentaire et la
remet immédiatement avant qu’elle ne change d’avis. 5 minutes après, la canne
se fait encore aller et nous sortons un 2e mahi-mahi. Hey !!! Là, elle allume
et dit au Capt, ça suffit là le poisson, nous n’aurons jamais assez de place
pour tout congeler. Une fois les 2 poissons arrangés, nous devons laver le
cockpit au grand complet, car il y a du sang partout. Ensuite, le Capt refait
tout le set-up des 2 congélateurs et réussi de peine et de misère à tout mettre
le poisson dedans. La nav s’est terminée à notre arrivée à Turk & Caicos à
minuit et cinq du matin dans la baie de Big Sand Cay.
Cette traversé de 3
jours, 3 nuits, on se l’est demandé longtemps si on la faisait ou pas, mais ça
ne nous tentait vraiment pas de nous arrêter en République dominicaine et la
seule façon de ne pas s’arrêter était de faire cette traversée. Aujourd’hui,
nous ne le regrettons pas. C’est une expérience de plus à notre actif. Pour
Patricia, c’est un dépassement. De plus, la traversée s’est tellement bien
passée. Tout le monde était calme, les enfants nous ont vraiment aidés, et ce
sans que nous le demandions. Ils ont fait la vaisselle tout au long de la
traversée, ils ont barré le bateau à plusieurs reprises pour donner des breaks à
maman et papa. Patricia était calme et pas stressée du tout et a fait tous ces quarts sans problèmes. Bon,
la fatigue était présente, mais tout était OK.
Bilan de la traversée
Départ de Puerto Rico
le 17 mars à 8 :19 am.
Arrivé à Turks &
Caicos le 20 mars à minuit 5 min.
64 heures totales de
navigation.
308 milles nautiques de
prévus, 320 milles nautiques de parcourus.
Du soleil tout au
long de la navigation et aucune pluie.
Aucun grain
rencontré.
2 bateaux-remorqueurs
et 3 cargos rencontrés.
Un appel de la coast
gard sur le VHF a la fin du mona passage afin de s’assurer que tout est OK pour
nous et en même temps, de savoir quelle est notre destination au cas ou nous
aurions un pépin.
2 mahi-mahis et un
thon de pêchés.
Deux rencontres avec
les dauphins
De la viande plein le
congélateur.
Une plongée avec les
baleines.
Une chaudière
échappée à l'eau et récupérée.
300 litres d’eau faite
au déssale.
Tout le monde heureux
et de bonne humeur.
Une famille heureuse
de vivre ces bons moments inoubliables.
Quoi demander de
mieux !!!
À +
Aucun commentaire:
Publier un commentaire